Le 17 décembre 2020, les élèves ont été accueillis avec les notes de la 4ème symphonie de Beethoven à l’occasion du 250ème anniversaire de sa naissance.

Ludwig van BEETHOVEN   17 décembre 1770 – 26 mars 1827

A la fin de 1821, un anglais, Sir John Russel, écrit ses souvenirs alors qu’il vient de rencontrer Beethoven dans le feu d’une de ses dernières improvisations pour piano :

« Du moment où il se met au piano-forte, il ne sait certainement pas qu’il existe quelque chose au monde en dehors de lui et de son instrument. Quand on pense qu’il est sourd, il paraît impossible qu’il entende tout ce qu’il joue. Quand il joue très doucement, il arrive souvent qu’il ne produise pas un son. Il n’entend qu’avec les oreilles de l’esprit. Tandis que ses yeux et le mouvement presque imperceptible de ses doigts indiquent qu’il poursuit la phrase dans sa tête à travers toutes ses nuances mouvantes, l’instrument est en réalité aussi muet que le pianiste est sourd […] Laissé seul, Beethoven se mit alors lui-même au piano-forte. D’abord il ne fit çà et là que de brefs accords sans suite, comme s’il craignait de se faire pincer pour quelque gaminerie ; mais peu à peu il oublia tout autour de lui, et pendant une demi-heure environ, se perdit dans une improvisation dont le style était extrêmement divers et se caractérisait surtout par les modulations les plus dures. Les connaisseurs étaient ravis ; pour les profanes, le plus intéressant était d’observer comment la musique passait de l’âme de cet homme sur son visage. Il paraissait avoir des sentiments plutôt hardis, impérieux et orageux que calmes et langoureux. Les muscles de son visage s’enflaient, ses veines saillaient. Le regard farouche roulait avec violence, la bouche remuait, et Beethoven semblait un magicien qui se sent maître des esprits qu’il a évoqués. »